Le dessin de presse, qui peut être effervescent, s’inscrit dans une longue tradition, faite de caricatures et de censures. (Fig 6 : Dessin d’André Gill (1840-1885), « Madame Anastasie », paru dans L’Eclipse du 19/7/1874. On assiste néanmoins très vite à l’émergence d’une nouvelle forme de censure dans le cadre de la première élection présidentielle française (10 décembre 1848). Pendant la guerre d’Algérie nombre de journaux sont saisis, avec parfois des poursuites et des condamnations). 8 : dessin d’Aristide Delannoy (1874-1911) paru dans Les Hommes du jour du 12/5/1908. Les autorités multiplient également les pressions contre les journaux avec le retour du cautionnement (paiement d’une forte somme pour pouvoir fonder un journal). Dans ce dessin, on trouve plusieurs thèmes et concepts clés : la censure, la politique, le pouvoir, l’argent, la liberté d’expression et les faveurs politiques. Dessin de presse. En France, la censure royale qui se double d’une censure religieuse, s’effondre avec la révolution de 1789. Le dessin de presse se fait alors propagandiste et les autorités se montrent sourcilleuses : le dessinateur français Jean-Bernard Aldebert, qui travaille pourtant pour Vichy, est arrêté puis déporté début 1944 pour avoir figuré un personnage brun à longue mèche sur le front et petite moustache la main coincée dans un sucrier. Si les réseaux sociaux sont accusés d’exercer une censure morale (nudité) voire politique, les communautarismes qui ont émergé se sont notamment focalisés sur la caricature et son langage débordant. Si des caricaturistesréalisaient déjà des estampes satiriques dès la Renaissance, il faudra encore attendre pour voir réellement l’émergence de ce nouveau genre. Dès 1820, la Restauration rétablit un « délit de tendances », avant un assouplissement en 1830. En France, c’est la presse de gauche qui subit le plus durement les assauts de la censure politique. 2 : Graffiti romain reproduit notamment par Jules Champfleury dans son Histoire de la caricature antique, 1867). Autrefois, la loi disposait de ciseaux pour couper la presse. Daumier : caricature au 19 e siècle Une exposition de la Bibliothèque nationale de France sur Daumier, présentée à Paris en 2008, s’est prolongée de manière virtuelle et est toujours disponible sur le site des Galeries virtuelles de la BnF. Des caricatures qui ne plaisent pas à tous les catholiques… Academia.edu uses cookies to personalize content, tailor ads and improve the user experience. Il ne faut pas effrayer le lecteur ! La caricature ne fait plus peur, les institutions se sentent suffisamment solides pour faire face aux critiques en images censées toucher plus particulièrement les foules illettrées, les fameuses « classes dangereuses » comme on disait alors au mitan du 19e siècle. En avril 2019, le New York Times décidait de ne plus publier de dessins éditoriaux dans son édition internationale. Certaines de ces caricatures figuraient Louis-Napoléon avec une tête d’âne ou comme un alcoolique. Bunkerisé depuis lors, le journal satirique, historiquement fondé à porter la parole des faibles contre les puissants, est dorénavant protégé et soutenu par les pouvoirs publics, l’armée, la police, contre une menace insidieuse. Ces quelques ressources en ligne permettent de mieux comprendre ce que sont le dessin de presse, la caricature, le dessin éditorial. Mais ils avaient géré cette histoire de manière tellement défensive que je ne voyais pas comment arriver à faire du dessin de presse normalement. Le dessin de presse, entre liberté d'expression et censure : exposition à imprimer. Bunkerisé depuis lors, le journal satirique, historiquement fondé à porter la parole des faibles contre les puissants, est dorénavant protégé et soutenu par les pouvoirs publics, l’armée, la police, contre une menace insidieuse. C… Censure & liberté d’expression - Cartooning for Peace Les dessins de presse nous font rire. A contrario, pour dénoncer cette nouvelle forme de censure, les partisans de la liberté n’ont pas hésité à donner leur accord, que des journaux ont pris l’habitude de reproduire sous le portrait-charge pour mieux dénoncer les atteintes au droit des crayons. Des lois restreindront également l’expression politique suite aux attentats anarchistes des années 1890 ; la nudité fait l’objet de poursuites (outrages aux bonnes mœurs), avec la condamnation à de la prison du dessinateur Lavrate en 1883 ; l’Armée jouit d’une certaine protection, au point qu’un autre dessinateur est emprisonné en 1889 pour une caricature figurant des généraux armés de sabres ensanglantés, tandis qu’un autre subira le même sort en 1908 après avoir représenté le général d’Amade en boucher (répression d’émeutes au Maroc). Lorsque les autorités lèvent la censure en 1919, la presse jouit d’une image passablement négative. Car si les satiristes brocardent le pouvoir, fait nouveau, ils attaquent aussi toutes les entraves que connaissent les journaux et multiplient les représentations évoquant la censure : allégories de la liberté entravée, presses écrasées sous le poids des amendes, procureur en charge de la presse muni de ciseaux ou d’autres instruments coercitifs… (Fig. (Fig. De nombreux dessins paraissent modifiés sinon amputés, certains visages ayant été effacés pour répondre aux exigences de la censure. Cinq mois plus tard, après le travail souterrain d’imams danois auprès de chancelleries de pays dits « musulmans », une crise mondiale éclate, totalement inédite puisqu’elle concerne pour la première fois des caricatures. Malgré cette victoire, au nom du droit à la satire et de l’absence de délit de blasphème dans le droit français, la peur et l’autocensure gagnent du terrain, renforcées par la montée des revendications communautaristes qui voient dans la caricature un outrage à l’intégration, un dénigrement systématique. Il a une paire de ciseaux à la place du bec et ses yeux sont formés par les œillets de l'outil. (Fig. Ce dessin de presse d'Ares, journaliste cubain, représente la censure. « La syphilis est-elle obscène ? Pour la figurer, le dessinateur a choisi les traits d'un oiseau qui ressemble particulièrement à une chouette. Néanmoins, si le dessin satirique provoque de tels débats, c’est d’abord et avant tout du fait de sa nature même, une nature particulièrement explosive. Expos (Divers) / CARICATURES, censures et liberté de la Presse CARICATURES, censures et liberté de la Presse. 1830, naissance du dessin de presse (Fig. La liberté comprend tout de même quelques limites : celles prévues par la loi, comme la diffamation ou l’apologie du crime. Pour partager. Jusque là, toutes les sensibilités politiques se sont emparées de la caricature, notamment dans les années 1881 et toutes sont victimes de la censure : journaux républicains, orléanistes, bonapartistes ou encore royalistes. Ces dernières décennies, la censure à changé de visage. Pour le dessinateur suisse Chappatte et nombre de journalistes, l’abandon du dessin par ce journal est indéniablement un signe de recul de la liberté d’expression. » : c'est l'annonce d'Albert Robida, le 6 mai 1882, dans un numéro de son journal satirique La Caricature entièrement consacré à ce que le (Fig. 5 : dessin de Cham (1819-1879) paru dans Le Charivari, 3/8/1850.). “Déconstruction du genre et justification de la pornographie dans la théorie queer”, in R. Beauthier, J.-M. Méon, B. Truffin (eds. En fonction de sa ligne éditoriale, chaque média opte pour un ton et une forme particulière de dessin, qui correspond au mieux aux attentes de la rédaction. La censure du dessin de presse : de la répression aux multiples pressions, CARICATURES DE HITLER, Hitler caricaturé Karikatur Cartoons. Mais c’est bien sûr à partir de décembre 1851 que la censure préalable opère son grand retour. On ne rigole pas avec la mort du général ! Dessins de presse - CLEMI. Aujourd’hui, le droit à la satire existe. Symbole de la liberté d’expression, sa compréhension relève plus que jamais d’un enjeu démocratique depuis l’attentat contre Charlie Hebdo. Si la plupart des dessinateurs se réfugient dans le dessin d’humour ou s’abstiennent de travailler pendant cette période, un certain nombre d’entre eux collaborent ouvertement avec les nazis sous l’occupation ou soutiennent le maréchal Pétain. Profondément ancré dans une culture nationale, il se trouve en décalage une fois mis en ligne sur la Toile, même s’il ne faut pas exagérer le potentiel de diffusion dématérialisée, les barrières linguistiques étant considérables sur le web. Avec la Seconde Guerre mondiale la censure préalable revient en force dès septembre 1939, entrainant une multiplication des « blancs » et favorisant la naissance d’une presse clandestine. Liberté d’expression, censure et dessin de presse Cela rejoint le sujet abordé en quatrième, en éducation civique, sur les libertés en France. Dans La Silhouette d’abord (1829), puis avec Balzac dans l’hebdomadaire La Caricature (1830) avant de lancer le premier quotidien satirique illustré au monde (Le Charivari, 1832), Philippon combine textes et images, dans un élan particulièrement fécond, qui fonde une culture satirique aussi dynamique qu’inédite. C’est un mercenaire, habile à échapper aux bêtes, qui a proposé cette peinture avec l’inscription suivante : LE DIEU-ANE DES CHRETIENS ; il avait des oreilles d’âne et un pied en sabot, tenait un livre à la main et était vêtu d’une toge ». Les sociétés d’aujourd’hui accueillent moins volontiers la satire. Je reste convaincu que le dessin de presse n'est pas là pour faire de la morale ou participer à des élans d'indignation collective. Dans les semaines qui précèdent, des partisans de Louis-Napoléon Bonaparte, un des cinq candidats en lice, se massent devant les librairies qui affichent dans leurs devanture des caricatures de leur champion, menaçant les libraires de voies de fait si les images ne sont pas retirées ou détruites. Quelques semaines plus tôt, le journal avait inséré dans sa page « opinions » un cartoon d’un caricaturiste portugais, figurant le président américain Donald Trump coiffé d’une kippa et tenant en laisse le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, animalisé pour l’occasion en chien avec une étoile de David à son collier. Ce dessin de presse d'Ares, journaliste cubain, représente la censure. Le quotidien Présent publie à propos un hors-série sur le sujet. Pour contrer l’interdiction d’affichage, l’éditeur a pris l’initiative de faire recouvrir le postérieur d’un jupon, mais uniquement pour les numéros « affichés ». Le pouvoir édicte également une nouvelle règle : l’obligation pour tout dessinateur d’obtenir l’autorisation écrite de toute personnalité dont il souhaite publier la caricature. L'histoire de la censure de la presse au XIX e siècle témoigne d'un incessant balancement entre répression et libéralisation. 3 : Croquade de Philippon réalisée en audience le 14 novembre 1831 et reproduite par la suite pour payer les amendes. Cela a légitimé toutes les attaques dont les réseaux sociaux sont coutumiers. Si le dessin n’a suscité aucune polémique au Portugal, lieu de sa première parution, sa republication par le New York Times a entraîné une vague d’indignation d’abord dans le premier cercle autour de Donald Trump, puis rapidement au-delà. ), Obscénite, pornographie et censure. L’INA explique : Le dessin de presse se présente souvent (mais pas toujours) sous la forme d’une caricature. En fonction de sa ligne éditoriale, chaque média opte pour un ton et une forme particulière de dessin, qui correspond au mieux aux attentes de la rédaction. La justice refuse bien sûr de suivre le raisonnement impertinent et condamne donc Philippon. CARICATURES, censures et liberté de la Presse Le Grelot, 1872 Les journaux satiriques : tout une histoire Jouant sur le registre de l’attaque, de l’humour ou de la dérision, en tout cas de la transgression des codes établis, les caricatures, toujours plus nombreuses et inventives, tiennent au jour le jour la chronique des événements et se déchaînent souvent contre les puissants. Les mises en scène de la sexualité et leur (dis)qualification (XIXe–XXIe siècle), Éditions de l’Université de Bruxelles, 2010, p. 71-85. Après l’arrêt de la publication de dessins de presse politiques dans l’édition internationale du New York Times en ce mois de juillet, la liberté d’expression des dessinateurs.trices se trouve à nouveau menacée et la. En septembre 1835, suite à un attentat manqué contre Louis-Philippe, le pouvoir édicte diverses lois de censure, imposant aux dessinateurs et aux journaux de soumettre leurs dessins à l’administration avant publication. Il n’est pas inintéressant de relever que l’image caricaturale confronte deux cultures : celle de l’auteur et celle du récepteur, qui peuvent être très éloignées l’une de l’autre. 100 %. Par conséquent, les problèmes soulignés dans ce dessin de presse soulèvent la question de recherche suivante : . FLE. La censure du dessin de presse pour obscénités (29 juillet 1881 - 8 juillet 1891) Stevens RAYANT « Les hommes sont des cochons. Fiche info (2016) Aborder caricatures et dessins de presse en classe Le dessin de presse est la représentation graphique d'un événement de l'actualité par un observateur à la fois artiste et journaliste. La censure touche tout au long du 19e siècle également le théâtre, et entraîne même l’emprisonnement d’un dessinateur pour une caricature hostile au futur Napoléon III. Les mises en scène de la sexualité et leur (dis)qualification (XIXe-XXe siècles), Bruselas, Éditions ULB, 2010, p. 189-195. « Descente dans les ateliers de la liberté de la presse ». Un auteur chrétien de l’époque, Tertullien, qui attaque tout autant le paganisme, le judaïsme et les « hérésies » diverses, se plaint alors du fait qu’« on vient de faire paraître (…) une nouvelle figure de notre Dieu. Cette crise ouvre une nouvelle période avec le procès intenté et perdu par deux associations musulmanes françaises contre Charlie Hebdo. 4 : Dessin d’Auguste Bouquet (1810-1846), paru dans La Caricature politique n°85, du 14/6/1832, représentant le procureur Jean-Charles Persil.). André Gill, « Madame Anastasie », paru dans L'Eclipse du 19 juillet 1874. Ce qui n’empêche pas les tensions : après le retour de de Gaulle au pouvoir en 1958, les saisies et les condamnations se multiplient. Quand l’opinion s’en mêle : pressions plutôt que répression Autrefois, la loi disposait de ciseaux pour couper la presse. Des centaines de journaux illustrés de caricatures voient le jour dans les années qui suivent, la période qui s’étire jusqu’à 1914 constituant un véritable âge d’or pour la presse en général et la caricature en particulier. Dans les jours qui ont suivi, face aux pressions, le journal a qualifié le dessin d’antisémite et digne des pires productions nazies, avant finalement donc de s’abstenir dorénavant de recourir au travail des dessinateurs éditoriaux. Virginie Cabot. On colportait aussi l’idée que les chrétiens auraient adoré la tête de l’âne. Présent dans la grande presse, il n’est plus « l’arme des désarmés » comme l’écrivait Jules Vallès, il aurait plutôt tendance à désarmer l’ensemble des lecteurs. A travers des témoignages de quatre dessinateurs aux profils différents, “Télérama” dresse toute la semaine un état des lieux d’une profession vraiment pas comme les autres. Est-il néanmoins pertinent, dans ce cas, d’invoquer la censure ou l’autocensure, la direction du journal ayant effectué un choix en conscience, sans qu’aucune loi liberticide n’impose cette décision éditoriale ? S’il n’est pas simple de cerner les causes et les effets de la censure et de l’autocensure de nos jours, pour les périodes plus anciennes, la définition s’avère plus aisée. Le dessin de presse, entre liberté d'expression et censure : exposition itinérante à imprimer 17 Octobre 2020 Depuis 1830, le dessin de presse et la caricature commentent l’actualité, défendent des opinions, accompagnent les polémiques, les crises politiques et les luttes sociales. Jusqu’alors, images satiriques et journaux faisaient l’objet de publications séparées, les images paraissant, depuis le 16e siècle et l’invention de Gutenberg, sous forme de feuilles volantes. » : c'est l'annonce d'Albert Robida, le 6 mai 1882, dans un numéro de son journal satirique La Caricature entièrement consacré à ce que le dessinateur baptise « La Grande épidémie de pornographie ». Le dessin de presse, genre artistique et journalistique, est la vision d’un dessinateur sur l’actualité. Conséquence : saisies, procès, condamnations et amendes se succèdent. Dans les quotidiens à grand tirage, c’est l’humour qui prédomine sur la polémique. (Fig. Symbole de cette presse, le Canard enchaîné rivalise d’imagination pour faire rire ses lecteurs aux dépends des censeurs. (Fig. On entend par « dessin de presse », le dessin qui vise un fait d'actualité de manière à susciter une réaction chez les lecteurs.Cette forme d'illustration a succédé … Les Avariés d’Eugène Brieux et la censure théâtrale en France à la Belle Epoque », in Obscénité, pornographie, censure. ... Liberté d'expression, Censure, Dessin de presse. L’idée d’associer systématiquement articles pamphlétaires et caricatures revient à un dessinateur et patron de presse talentueux, Charles Philippon, découvreur entre autres de Daumier. Volontiers radical, le dessin satirique contrevient au besoin d’empathie et de résilience. Lors d’un de ces procès pendant lequel la justice reproche aux dessinateurs d’avoir représenté la figure du roi, Philippon imagine quatre fameuses « croquades » dans lesquelles il représente une poire qui prend progressivement l’apparence du visage royal. By using our site, you agree to our collection of information through the use of cookies. Le dessinateur ne peut plus recourir aux métaphores sans prendre le risque d’être lu au premier degré, avec comme point extrême, les attentats de janvier 2015 qui ont alors principalement visé la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo. Tony Le Pennec @tony_lepennec ... Dessinateur de presse et de bandes dessinées, il était convié pour donner son point de … La censure en France a pris et peut prendre des formes diverses. D'abord, les demandes d'echoppages de dessins sont relative ment limitees: quasi inexistantes en 1914, on en compte au mini mum 130 en 1915, 380 en 1916 et 250 jusqu'en novembre 1917, pour Academia.edu no longer supports Internet Explorer. May 3, 2020. On assiste à une banalisation de l’image et également de la violence caricaturale. (Fig 1 : Dessins d’Antonio Antunes, publié par syndication par le New York Times dans son édition du 25 avril 2019). Il ne faut pas effrayer le lecteur ! 11 : couverture de journal typique de la « drôle de guerre » qui voit le retour de la censure préalable : Le Merle, 22/9/1939). On perçoit également déjà une forme d’autocensure ou d’adaptation : au cours des années 1890, les quotidiens commencent à s’intéresser au dessin d’humour et politique. Vous recherchez une exposition à présenter dans votre médiathèque, votre mairie, centre culturel ou établissement scolaire ? 15 : dessin de Riss paru dans Libération du 7/2/2007). La pression de la censure est telle que Philippon et Daumier sont incarcérés pendant de longs mois. Cela rejoint le sujet abordé en quatrième, en éducation civique, sur les libertés en France. Cinquante ans de Charlie Hebdo, que l'on célèbre cette année.
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